Menteuse : un plaisir cinématographique qui fait du bien

Présentée en première médiatique au cinéma RGFM de Joliette, la comédie Menteuse, réalisée par Émile Gaudreault, s’inscrit dans la continuité de son succès de 2019, Menteur. Cette fois, c’est une femme qui porte le fardeau du mensonge compulsif. Résultat : un film drôle, touchant, et profondément ancré dans la culture québécoise.

Une menteuse attachante… et incontrôlable

Virginie, interprétée par Anne-Élisabeth Bossé, est une femme qui ment comme elle respire. Elle ne le fait pas par méchanceté, mais pour plaire, pour éviter les conflits ou simplement pour faire sourire. Or, à force d’inventer des versions idéales de la réalité, elle finit par perdre pied.

Un jour, tout bascule : ses mensonges prennent littéralement vie. Virginie se retrouve alors propulsée dans des multivers aussi absurdes que chaotiques, où ses paroles passées se matérialisent. Le film joue habilement avec cette idée pour créer des scènes à la fois cocasses et troublantes.

Une histoire simple, mais bien ficelée

Le scénario, sans être révolutionnaire, fonctionne très bien. L’histoire est claire, cohérente, et s’appuie sur une mécanique narrative bien rythmée. Dès les premières scènes, on est embarqué dans le quotidien de Virginie, entre ses mensonges inoffensifs et ses débordements de plus en plus problématiques.

Le film aborde ainsi, sous un angle léger, une question plus profonde : que reste-t-il de nous quand on passe notre vie à prétendre être quelqu’un d’autre ? Un thème universel, traité avec un bon dosage d’humour et d’émotion.

Un humour bien de chez nous

Autre point fort : la saveur québécoise. Le film est truffé de références culturelles qui font sourire, surtout pour un public d’ici. On y reconnaît nos expressions, nos travers, nos codes sociaux. C’est rafraîchissant et cela crée un sentiment de proximité. On se sent interpellé.

Par ailleurs, le ton général reste bon enfant. Malgré les situations farfelues, le film ne tombe jamais dans l’excès ni la caricature trop grossière. L’humour est intelligent, parfois absurde, mais toujours bien dosé.

Des acteurs solides et bien dirigés

Côté interprétation, Anne-Élisabeth Bossé brille dans le rôle principal. Elle réussit à rendre Virginie à la fois exaspérante et attachante. Son jeu, tout en nuances, permet de comprendre les motivations derrière ses mensonges. On ressent ses failles, ses doutes, et son désir sincère de bien faire.

À ses côtés, Antoine Bertrand (dans le rôle de Phil, son conjoint) est fidèle à lui-même : solide, crédible, chaleureux. Il apporte une stabilité bienvenue dans cet univers en perpétuel dérapage. On espère d’ailleurs le retrouver bientôt dans d’autres productions, tant il excelle dans ses rôles.

Un bon moment à partager

Au final, Menteuse remplit parfaitement sa mission : faire rire, réfléchir un peu et surtout nous faire passer un bon moment. C’est une comédie efficace, bien réalisée, avec un message qui touche.

J’ai vu le film avec mes trois adolescentes. Leur verdict ? Elles ont adoré. Elles l’ont même placé dans leur top films à vie. Et honnêtement, on comprend pourquoi : le rythme est soutenu, les personnages sont bien campés, et on en sort avec le sourire.

En conclusion

Émile Gaudreault prouve encore une fois qu’il maîtrise l’art de la comédie humaine, avec ce qu’elle a de drôle, de tendre et de fragile. Menteuse est une belle réussite qui plaira autant aux adolescents qu’aux adultes. Un film à voir pour décrocher, rire, et peut-être… dire un peu plus souvent la vérité.

Le film Menteuse sortira sur vos écrans le 9 juillet, allez vous faire plaisir.

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