
Nous revenons d’un beau et trop bref voyage. Nous partions à 7. Mon mari, deux de nos filles (la première ne pouvait pas se libérer du travail) Laura Andréanne 18 ans, Rosaly 15 ans et nos garçons Charlolivier 10 ans, Félixanry presque 9 ans, Guillaume 5 ans et moi-même. C’était le baptême de l’air de Rosaly et des garçons. J’appréhendais donc le vol.
Et moi, quand j’appréhende, j’organise à fond! J’ai réfléchi, j’ai fait des recherches et j’ai compris qu’au fond, le bonheur d’un enfant en avion tient dans son bagage à main.
Le sac
Pour commencer, le sac fait toute la différence. Entre 2 ans et 6 ans, impossible de penser qu’un enfant transportera un sac à dos en permanence. De toute façon pour que celui-ci convienne à la taille de l’enfant, il sera trop petit pour ce qu’il doit contenir. Aussi, pour qu’un parent reste sain d’esprit en voyage, il se doit de porter uniquement son propre bagage à main. On a tellement à penser et, si comme moi vous avez procréé plus que la moyenne et que vous n’êtes pas une pieuvre, impossible de porter les bagages de tous. Je vous recommande donc le sac à roulette. J’en ai choisi un souple. Voyez-vous, mes fils étant des garçons et, comme tous les objets qu’ils touchent peuvent se transformer en projectile ou en arme, je me suis dit qu’un sac souple serait préférable. N’oubliez pas de vérifier les dimensions de votre compagnie aérienne, mais, règle générale, si le sac a la dimension d’un sac à dos d’adulte, ça va.
Aussi, tout au long de notre voyage, nous devions porter un sac à dos contenant quelques effets, j’ai donc acheté le petit frère à bretelle de monsieur à roulette afin de ne pas surcharger les enfants au quotidien!
Les deux copains devant être identifiés, j’ai utilisé les étiquettes plastifiées qu’un magasin à grande surface fabrique à peu de frais. L’utilité première de ces étiquettes est l’identification des sacs d’école. Comme celles de la rentrée 2015 paraissaient bien, j’ai choisi de ne pas en changer. À l’aéroport, j’ai apprécié mon choix. Les étiquettes des agences de voyages ne tiennent pas toutes très bien et les étiquettes à l’effigie de personnage amusant… bien les enfants les enlèvent et s’amusent avec.
Les vêtements
Pour avoir vu plusieurs valises être portées disparues à destination, j’ai suivi le conseil de tous les agents de voyage. J’y ai mis :
- une paire de bas,
- un sous-vêtement,
- un bermuda,
- un t-shirt,
- un molleton,
- une casquette (essentiel pour tous les rasés et les lulus de ce monde qui vont au soleil),
- des lunettes de soleil
- un maillot,
- des sandales de plages (autant pour les planchers de douche que pour les abords de piscine ou de mer)
- un imperméable dans une pochette de plastique à peu de frais (Une amie me l’avait fortement suggéré. Ça ne m’a pas servi à l’aéroport, mais tous les autres jours de la semaine. En mettre un de plus dans la valise).
J’ai essayé de mettre des vêtements légers en poids. D’accord, le sac roule, mais parfois, nous devons le porter quand même et les compagnies aériennes nous chargent, sans problème, les excès pondéraux de nos sacs.
Tout comme à l’école, j’ai bien identifié tous les vêtements et les objets. Mon conjoint m’a demandé pourquoi. Je l’ignore. On ne prend pas de chance. De toute façon, quel enfant porte des vêtements non identifiés de nos jours? Passons..
Finalement, dans la catégorie vêtement, j’inclurais les lunettes fumées. Si vos enfants vivent dans des régions plus nordiques, le soleil les fatiguera rapidement. Je ne le croyais pas en lisant les articles sur le sujet, mais mes fils ne s’en seraient pas passés de la semaine. À ce propos, glissez-leur-en une paire supplémentaire dans leur valise. Les lunettes pour enfant se brisent vite et se perdent vite, aussi.
Pour le confort
Les vols, mais aussi les interminables attentes à l’aéroport sont souvent astreignants. Pour adoucir le tout, voici quelques conseils :
Nous quittions le Québec en survêtement de sport et en espadrilles. C’est confortable, ça n’entrave pas les mouvements, ça peut servir de pyjama une fois coincé sans valise et c’est chaud. Qu’on se le dise, une fois dans les airs, en avion, on gèle. J’ai pris bien soin de m’assurer que chaque vêtement était confortable. On ne lésine pas sur le confort quand on risque de passer plusieurs jours à porter les mêmes vêtements ou lorsqu’on est contraint à rester sage pendant des heures et des heures et des heures…
- Quelques lingettes humides en sachet (ça se trouve facilement près des produits de format voyage dans les magasins grande surface),
- Un paquet de papier mouchoir,
- Une doudou de laine polaire de bonne dimension (c’est léger et c’est confortable autant pour la sieste dans l’avion que sur une chaise à la plage).
Tous ces articles ont servi à l’aéroport, dans l’avion et tout au long de la semaine. J’avais des recharges de chacun de ses objets dans nos valises et je ne l’ai pas regretté. Je les avais sortis du sac et déposés dans la pochette du siège avant (avec une bouteille d’eau et les écouteurs, nous y reviendrons), avant de nous asseoir. Donc, même si le signal de ‘’débouclage’’ de ceinture a tardé à se faire entendre, mes loulous étaient bien et avaient l’essentiel à portée de main
À boire et manger
Il est essentiel de savoir que les quantités de liquide sont limitées avant de passer aux douanes. Il faut donc prévoir acheter à boire dans les boutiques situées derrière celles-ci. Souvent, le service de breuvage tarde sur les vols et, même moi, j’ai souvent soif avant de voir la carafe d’eau de l’agent de bord. Vous pouvez vous procurer les autres denrées avant de passer les douanes à condition de ne pas transporter de produits frais qui sont aussi interdits. Allez-y simplement, avec des trucs ensachés et qui se conservent longtemps. Aussi, notre vol ne durait que trois heures. Nous n’avions pas nécessairement besoin de prévoir un repas. Si, toutefois, j’avais eu à le faire, j’aurais acheté quelque chose avant d’embarquer dans l’avion. Les choix y sont limités et peu santé. Voici ce que je me suis procuré avant le décollage :
- Une bouteille d’eau (pas besoin de boisson sucrée, qui tache),
- Un paquet de gomme (ce n’est pas un mythe, ça aide à diminuer la pression dans l’oreille interne au décollage et à l’atterrissage),
- Une collation salée (aide à calmer les nausées),
- Une collation sucrée (pour les petites baisses de bonne humeur)
et toutes les deux identifiées sans allergène.
Lors de notre vol, des gens avaient des allergies aux arachides et les passagers ont été priés de ne pas en consommer pendant le vol. Ayant un fils aux intolérances multiples, j’ai apprécié le geste. Avec les nouvelles collations que les grandes industries de ce monde conçoivent pour l’école, il est simple de trouver ces produits dans les supermarchés. Pour autant que vous aimiez le chocolat 😉 Sinon, il y a des boutiques spécialisées partout au Québec et en ligne.
Récréons-nous
C’est là que le sac peut devenir lourd. Invitez votre enfant à faire des choix judicieux. Eh oui! Cette partie se fait en collaboration avec eux. Impossible de bien faire autrement. Par contre, je vous suggère de faire une présélection et de lui demander de faire ses choix à l’intérieur de celle-ci. Aussi, pour raccourcir la durée des délibérations, j’ai mis un chrono à 10 minutes. Une fois qu’il sonnait, je terminais le choix. J’ai soigneusement évité les jouets ‘’préférés’’ qui, une fois perdus à trois heures de vol d’avion, se retrouvent rarement… Vous trouverez ma liste longue, mais, en dehors d’un seau et d’une pelle qui était dans la valise, ce sont les seuls jouets que nous avions.
- Des écouteurs (tous les enfants en veulent. Par contre, seulement ceux de type ‘’bouton’’ sont tolérés au décollage et à l’atterrissage. Prévoyez-en deux paires par personne si vous les achetez au magasin à 1$)
- Un livre jamais lu que maman ou papa pourrait raconter (encore là, un livre souple et à moins de 5$ fait bien le travail. La nouveauté le rendra intéressant),
- Un livre de jeux (dépendant de l’âge, du cahier à colorier en passant par les recueils de labyrinthe, de résolutions d’énigmes et de mots mystères. Moins de 3$),
- Une mini boîte de crayons (pour les petits je suggère les craies de cires, les crayons de bois plairont au plus grand. Pas de feutre ou de stylo qui tachent),
- Une revue qu’il pourra feuilleter lui-même,
- Un jeu de carte (si ce n’est déjà fait, apprenez-lui à jouer à rouge ou noir, à la bataille ou à faire une patience),
- Deux jeux de tables versions miniatures (je les ai trouvés pour moins de 10$ dans un magasin grande surface. Ils doivent se jouer seuls, à deux ou trois joueurs (la configuration des avions…) et doivent entrer dans un sac de plastique à glissière pour éviter la perte de pièces et réduire la perte d’espace. N’oubliez pas de garder les règles du jeu),
- Un jeu de cartes que toute la famille apprécie et qui pourrait se jouer même si la famille était assise sur deux rangées. Un jeu de devinette, par exemple.
- Un jeu d’eau gonflable (un ballon, par exemple).
Toujours au cas où les valises oubliaient de nous suivre à destination, j’ai ajouté les brassards de flottaison de mon petit homme. Dégonflé, ça prend peu de place et ça pèse peu. Ça ne fait pas mal au cœur (et/ou au porte-monnaie) si on l’oublie comme les ceintures ou les vestes.
Une affichette pas si bête que ça…
L’anglais de mes fils est loin d’être suffisant pour se débrouiller s’il arrivait malheur; à eux comme à nous. Naturellement, cette idée me terrorisait. Et quand j’ai peur, j’organise à fond. J’ai réfléchi. J’ai fait des recherches et j’ai regroupé quelques renseignements qui m’ont été utiles à la création de ces affichettes. Je joins la photo de celles-ci. Elles sont recto-verso, plastifiées, attachées à un ruban fluorescent super cool, sans pièce de métal, que les garçons ont porté à leur cou tout le voyage. J’ai fait une version pour mon fils ayant des intolérances (la partie de gauche étant le recto et celle de droite le verso) et pour les autres, leur affichette comportait seulement la partie de droite (dont la moitié apparaissait au recto et l’autre moitié au verso). Une affichette de rechange se trouvait dans leur valise. Ça a sauvé la mise… et oui, un Guillaume qui s’amuse beaucoup peut renverser beaucoup d’eau.
Le nom des enfants n’apparaît pas sur les affichettes. Seulement les noms et prénoms des parents pour éviter qu’un ‘’malfaiteur’’ ne les appelle par leur prénom. J’ai utilisé des phrases courtes et simples. Vous auriez dû voir le bonheur des cuisiniers en lisant les cartes. Il savait ce que mon fils devait éviter en un seul coup d’œil. Il nous dirigeait, vers les choix adéquats pour lui. Plusieurs m’ont remercié et m’ont complimenté pour cette carte. Si votre enfant a une intolérance à la protéine bovine, ajouter Dairy dans le tableau. Ils m’ont mentionné que ça pourrait les guider encore mieux. Aussi, après avoir lu sur les disparitions d’enfant, j’ai choisi de demander à mes enfants de rester sur place. De ne suivre absolument personne. Tout le monde peut se déguiser en policier et, s’ils commencent à se déplacer, ils peuvent encore plus s’égarer qu’ils ne le sont déjà. Nous n’avons pas eu à utiliser cette tactique, mais, encore là, un agent de sécurité à destination m’a assuré que c’était un excellent conseil. Il a, aussi, souligné que de le mentionner sur l’affichette était une bonne idée. Ainsi, un vrai policier ne tenterait pas de déplacer l’enfant à moins d’un grave danger.
En résumé :
- Un bagage à main pour enfant
- Un sac à roulette pour les 2 à 6 ans
- Un petit sac à dos confortable et bien ajusté à insérer dans le sac à roulette
- Un sac à dos confortable et bien ajusté pour les 7 ans et plus
- Des étiquettes simples d’identification
- *Une paire de bas,
- *Un sous-vêtement,
- *Un bermuda,
- *Un t-shirt,
- *Un molleton,
- *Une casquette,
- *Des lunettes fumées,
- Un maillot,
- Une paire de brassards de flottaison
- Une paire de sandales de plage,
- *Un imperméable,
- *Quelques lingettes humides en sachet,
- *Un paquet de papier mouchoir,
- Une doudou de laine polaire,
- *Une bouteille d’eau,
- Un paquet de gomme,
- *Une collation salée sans allergène,
- *Une collation sucrée sans allergène,
- Des écouteurs de type ‘’boutons’’,
- Un livre souple jamais lu,
- Un livre de jeux,
- Une mini boîte de crayons,
- Une revue,
- Un jeu de cartes,
- Deux jeux de tables miniatures,
- Un jeu de cartes familial,
- Un jeu d’eau gonflable,
- Vêtements pour voyager
- Un survêtement de sport confortable et des espadrilles.
* les items ainsi identifiés sont ceux devant se retrouver dans le sac à dos de chaque enfant pendant le voyage (lors des sorties à la plage(en y ajoutant maillot et serviette), en excursion, dans les parcs d’attractions…)
Nous avons eu besoin d’absolument tout ce qu’il y a sur cette liste. Et, entre vous et moi, qu’est-il préférable? En amener un peu trop ou manquer de tout? Bon voyage…Texte écrit par : Cindy Larouche
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